dimanche 3 avril 2011

Coup de coeur

Toujours au musée des Art décoratifs de Lyon : coup de coeur pour la salle Charles X !
Le mobilier des années 1830 est magnifique, un ensemble délicat et élégant, et le bois, une loupe claire, est magnifique.

Et surtout surtout, pour la fan de papiers peints anciens que je suis : un papier peint panoramique représentant des vues de Lyon, réalisé par Félix Sauvinet en 1823.
On se croit vraiment au centre d'un panorama, on reconnait la ville, et les couleurs sont particulièrement bien préservées.
Je ferai peut-être un jour un article enthousiaste sur le musée du papier peint de Rixheim et ses sublimes panoramiques exotiques, mais en tout cas, si vous passez par Lyon, ça vaut le détour !

Le charme discret d'un musée à l'ancienne.

Cette semaine, deux très agréables journées à Lyon (malgré le temps très humide hum).

Visite du musée des Arts Décoratifs et du musée des Textiles, situés dans deux hôtels particuliers mitoyens du centre de Lyon.

J'avais déjà visité le Musée des Arts Décoratifs.
Mais j'avais été déçue par le musée en lui-même. Pas par ses collections, qui sont tout à fait belles, et particulièrement riches dans certains domaines (entre autres, majoliques d'Urbino, orfèvrerie contemporaine et mobilier XVIIIe, superbes). Mais la muséographie m'avait parue faible, voire absente...
Les meubles sont installés dans des pièces de façon à reconstituer des ensembles, mais il n'y a pas vraiment de cohérence ni chronologique, ni thématique, ni de lien de provenance...
C'est désuet.

Et après ma seconde visite, j'ai changé d'avis : j'ai trouvé tout ça délicieusement désuet.

Pas de cohérence, mais un bel hôtel particulier, dont les pièces ont de belles proportions qui mettent bien en valeur les meubles.
Les pendules de chaque pièce sont remontées, et on entend leur tic-tac.
Ça sent bon la cire d'abeille quand on entre.
Il n'y a rien à lire à part quelques cartels, donc la visite est une simple balade au fil des pièces, un voyage dans le temps qui nous emmène au XVIIIe et XIXe siècles, nous fait fantasmer sur ce que pouvait être la vie aristocratique de l'époque.

Parfois, un rayon de soleil pointe sur un parquet.
Il n'y a pas de bruits de voitures, seuls les tic-tac des pendules.
Et quand le soleil n'est pas au rendez-vous, la pluie frappe les vitres et on a presque envie d'allumer un feu et de s'installer confortablement dans un fauteuil Louis XV.
On se sent chez soi finalement.

Bref, les musées "à l'ancienne" ont des vertus, et le manque de fréquentation de celui-ci, qui est ma foi bien dommage, le rend encore plus agréable...
A savourer un dimanche après-midi pluvieux !