dimanche 17 octobre 2010

Fauré ou les sentiments. Eric Le Sage ou la délicatesse.


We musique de chambre à Pleyel, beaucoup de Fauré, du Debussy, et pour aujourd'hui, du Ravel.

Mais surtout, hier, un trio pour clarinette, violoncelle et piano en ré mineur opus 120 de Fauré, adapté de la version pour piano violon et violoncelle. Éric Le Sage au piano, l'excellent Paul Meyer à la clarinette et François Salque au violoncelle.


Les deux premiers mouvements de ce trio m'ont semblé d'une grande beauté, et mais d'une beauté assez difficile à saisir. C'est une musique dont on peut rester à la surface, et qu'on peut "rater", mais une fois qu'on pénètre sous cette surface, on ressent la plénitude de chaque note. C'est à la fois solaire, discret, mélancolique...
Le troisième mouvement est plus complexe, plus haché et mouvementé, mais reste dans la ligne d'intensité des deux précédents.

L'interprétation de ce trio était parfaite, dans le sens où les trois musiciens semblaient avoir saisi la profondeur de l'œuvre, son intériorité, et sa mélancolie profonde. Fluidité des sons, finesse du jeu de Le Sage, qui est un pianiste délicat et intelligent (en comparaison de Boris Beresovsky, que j'aime beaucoup et qui pourtant m'a déçue dans Rachmaninov en prenant son piano pour un tamtam).

Déjà l'an dernier, à l'édition précédente de ce we, j'avais découvert et aimé la musique de chambre de Brahms, et je remercie Éric Le Sage d'organiser ce type d'évènement, dont la qualité ne s'est encore jamais démentie, et qui procure un plaisir fort et nécessaire, et même, je dois l'avouer, quelques larmes...

http://www.deezer.com/fr/music/result/all/picard#music/philippe-muller-jean-jacques-kantorow-jacques-rouvier/debussy-ravel-faure-piano-trios-570365
Les piste 09 à 11 sont le trio en question, mais version violon. A savourer...

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