vendredi 5 novembre 2010

Rire et humour à la fiac 2010

Comme la tradition l'exige, j'ai passé une après-midi à la fiac, sur le site du grand palais.
C'est toujours un plaisir pour plusieurs raisons : d'abord le lieu est magnifique, et sous un beau soleil d'octobre, il est magique.
Et puis la population est fascinante, la faune des galeristes, des riches acheteurs, des snobs, des passionnés, des stars (Fanny Ardant et Christopher Thompson, rien que ça), des jeunes étudiants en art, et des béotiens, comme moi...
Et on y trouve toujours des œuvres, parfois même beaucoup, qui nous font vibrer, qui nous font sourire de plaisir, comme cet Hantai et ce Sam Francis, vus dans une galerie d'art moderne, ou encore ces deux Albert Oehlen, artiste dont j'avais parlé il y a quelques mois.

Et puis, en dehors des choses qui nous plaisent, il y a le reste. Il y a ce qu'on ne comprend pas, ce qui nous révolte (pour son rapport entre prix et qualité et intelligence), et, heureusement, ce qui nous fait rire.

Comme cet artiste qui, sur des troncs d'arbre, a placé toute une bande de petits bonshommes en verre, joyeusement obscènes et ridicules, affublés de tas de choses déplacées et drolatiques.

Et puis il y a Enrico Castellani et ses très recherchées illusions d'optique. Celles sur toile sont certes répétitives, mais d'autres sont impressionnantes... celle-ci se trouvait "dans" le mur.

Et enfin, il y a cet artiste qui a crée un mur de 6 mètres sur 3 recouvert de masques mêlant les influences diverses de spiderman, des masque africains traditionnels, et des masque de catcheurs...

Bien sûr, il y avait beaucoup plus que ça, mais l'humour, le jeu sur les frontières entre les genres, le ridicule et parfois une certaine beauté de ces œuvres m'ont frappée...
Enjoy !

mardi 26 octobre 2010

The social network, ou l'implacable monde des geeks.


J'ai l'autre jour The social network, le film de David Fincher sur le phénomène et l'histoire de facebook.
Quelques impressions :

1. Les geeks, ça fait peur.
Facebook, c'est l'histoire d'un type, un étudiant, lâché par sa blonde, qui d'un coup se dit qu'il va monter un site où on peut comparer des filles pour leur physique. C'est moche. Puis il monte facebook, à l'époque "The facebook", et le phénomène s'amplifie de minute en minute. Ses copains sont des geeks comme lui, des types qui dorment le jour, et trainent sur internet la nuit, créent des programmes et crachent plusieurs codes à la seconde en se basant sur des formules mathématiques... On ne comprend rien à leur langage, ils sont plus ou moins associables, alcooliques, et toujours brillants. Et le créateur semble être bien plus un sale type dans la vraie vie que dans le film. Se dire que la base de toute sociabilité chez les 15-40 ans se base sur l'idée d'une bande d'associables est d'une douce ironie. Bon.

2. Le monde d'internet est angoissant.
En quelques mois seulement, Facebook devient un phénomène national aux États-Unis, puis rapidement dans le monde, et il ne se limite plus aux grandes universités, il s'ouvre à tout le monde. Que celui d'entre nous qui n'a pas de profil facebook se dénonce pour qu'on lui jette la pierre !
Facebook devient rapidement le centre d'enjeux énormes, de plusieurs millions de dollars. En quelques mois, une simple idée devient une source de bénéfices phénoménale. Il n'y a que le XXIe siècle qui ait permis ce genre d'excès dans la réussite. Mais il n'y aussi que ce siècle là qui puisse, par un détour du destin, faire tout perdre à des milliers de personnes en quelques heures. Les proportions de tout enjeu sur internet sont devenues absurdes tellement elles sont excessives. Et comment comprendre un monde qui vit principalement sur du virtuel ? Comment ne pas avoir peur que ce virtuel sans substance aucune régisse nos vies ?
Et surtout : jusqu'où aller ? Hum.

3. To facebook or not to Facebook ?
That is the question.
Ce film, bien qu'intéressant, m'a donné envie de quitter facebook. De ne plus me plier à cette mode et à ce besoin qu'on nous a créé et dont on nous a fait devenir dépendant. Mais cette addiction, le plaisir de pouvoir communiquer si facilement avec des amis qui vivent très loin, de partager certaines choses, un certain voyeurisme aussi, tout cela rend la décision difficile...
Alors pour conclure :
Facebook est produit addictif, à consommer avec modération.

dimanche 17 octobre 2010

Fauré ou les sentiments. Eric Le Sage ou la délicatesse.


We musique de chambre à Pleyel, beaucoup de Fauré, du Debussy, et pour aujourd'hui, du Ravel.

Mais surtout, hier, un trio pour clarinette, violoncelle et piano en ré mineur opus 120 de Fauré, adapté de la version pour piano violon et violoncelle. Éric Le Sage au piano, l'excellent Paul Meyer à la clarinette et François Salque au violoncelle.


Les deux premiers mouvements de ce trio m'ont semblé d'une grande beauté, et mais d'une beauté assez difficile à saisir. C'est une musique dont on peut rester à la surface, et qu'on peut "rater", mais une fois qu'on pénètre sous cette surface, on ressent la plénitude de chaque note. C'est à la fois solaire, discret, mélancolique...
Le troisième mouvement est plus complexe, plus haché et mouvementé, mais reste dans la ligne d'intensité des deux précédents.

L'interprétation de ce trio était parfaite, dans le sens où les trois musiciens semblaient avoir saisi la profondeur de l'œuvre, son intériorité, et sa mélancolie profonde. Fluidité des sons, finesse du jeu de Le Sage, qui est un pianiste délicat et intelligent (en comparaison de Boris Beresovsky, que j'aime beaucoup et qui pourtant m'a déçue dans Rachmaninov en prenant son piano pour un tamtam).

Déjà l'an dernier, à l'édition précédente de ce we, j'avais découvert et aimé la musique de chambre de Brahms, et je remercie Éric Le Sage d'organiser ce type d'évènement, dont la qualité ne s'est encore jamais démentie, et qui procure un plaisir fort et nécessaire, et même, je dois l'avouer, quelques larmes...

http://www.deezer.com/fr/music/result/all/picard#music/philippe-muller-jean-jacques-kantorow-jacques-rouvier/debussy-ravel-faure-piano-trios-570365
Les piste 09 à 11 sont le trio en question, mais version violon. A savourer...

mercredi 13 octobre 2010

Où il est question du patrimoine en Chine


La chance, et un oncle et une tante chouettes m'ont fait voyager dans la contrée lointaine qu'est le pays du Soleil Levant, pour la première fois. Suite d'émerveillements et de découvertes.

Durant les deux dernières années, beaucoup de questions se sont posées à moi en rapport avec le patrimoine, la culture, la sacralisation de l'art. Pourquoi garder l'ancien ? Pourquoi conserver ça et non autre chose ? Jusqu'où doit-on conserver ? A quel prix ? A tout prix ?

En Chine, il m'a bien semblé que les choses étaient assez différentes. Bien sûr, il y a des musées, et là on sent bien l'importance de la conservation de chefs-d'œuvre du passé glorieux de l'Empire.
Mais pour les lieux de culte, il en va tout à fait autrement.

Quelle que soit l'ancienneté d'un temple, qu'il se situe sur un ancien site impérial ou sur une montagne sacrée, en plein centre d'Hong-Kong ou à la campagne, la fonction usuelle prime sur la conservation de ce qui est vieux. Le vieux n'a pas de valeur en soi : ce qui compte, c'est qu'il soit beau aujourd'hui, que les couleurs et les représentations qui recouvrent chaque centimètre soient vives et plaisent à l'œil du fidèle, lui parlent. On repeint donc par dessus les peintures anciennes, ce qui en France mériterait bien plusieurs pétitions et même une lettre à Mr Mitterand...

Comment expliquer une telle différence ?
On pourrait, d'une façon tout à fait ethnocentrique, se dire que la Chine n'en est pas à notre niveau dans l'avancée de sa réflexion sur le patrimoine, et que dans quelques années ou décennies, elle regrettera son manque d'attention à l'ancien sacrosaint en Europe.

Mais la raison peut se trouver tout à fait ailleurs.
Un lieu peut n'être considéré comme vivant, comme "valable", que s'il a toujours une place dans la vie des gens, un sens dans leurs croyances et une utilité quotidienne. La valeur usuelle dépasse donc la valeur artistique ou patrimoniale.
N'est-ce plus le cas en Europe car la place de la religion est en régression constante ?
La question se pose. Mais la volonté de conservation des lieux saints "dans leur jus" est très présente en France, en Allemagne et en Angleterre notamment depuis au moins le début du XIXe siècle, voire avant.

Peut-on en déduire quelque chose quant à la place de l'art dans la société chinoise et les sociétés européennes ? Rien n'est moins sûr.
Accepter l'évolution du patrimoine dans le présent est quelque chose que l'Europe ne sait plus très bien faire, à force de vouloir tout protéger. Mais un patrimoine, quelle que soit sa nature, ne peut pas rester figé, il doit vivre, être dans son temps.
Peut-être est-ce cette volonté que l'on voit dans l'exposition de Murakami dans les salons d'or et de pourpre de Versailles, ou dans les colonnes de Buren au Palais-Royal.

Les différences culturelles entre la Chine et la France sont si profondes qu'il n'est pas question ici de dire qui a raison ou tort, ou qui devrait apprendre de l'autre.

Mais il n'en reste pas moins que le patrimoine d'une époque, s'il est préservé, est aussi le patrimoine d'autres époques, et qu'en tant que tel, il doit s'y adapter... Question à approfondir !

Quand Soulages trouve son cadre

Le petit voyage dans le sud se poursuit par les salles Soulages du musée Fabre, récemment entièrement refait.

En plus de salles "traditionnelles" où sont exposées des toiles des débuts, une immense salle a été conçue exclusivement pour recevoir l'œuvre si particulière de Soulages.

Murs blancs immaculés, lumière naturelle filtrée par un mur de verre dépoli qui donne un aspect presque irréel à la pièce, et puis les toiles de Soulages.
Il y a notamment ces monochromes jouant sur la matière.
Impression minérale de puissance, explosion du noir de Soulages, profondeur de la contemplation dans laquelle les toiles nous mènent.
Adéquation complète entre contenu et contenant. Magnifique travail de scénographie.

On aurait pu croire que la "froideur" de la pièce renforcerait l'uniformité des œuvres de Soulages. Mais la lumière douce joue avec la matière de chacune, et leur présentation les met en valeur et même les sacralise.
Soulages est magnifié.

A noter : le musée Soulages a Rodez, sa ville natale, est prévu pour 2010 !

lundi 11 octobre 2010

De la délectation

Pierre Alechinsky, La mer noire, 1988-90, musée Granet.

Pour le plaisir, deux images de la superbe expo sur Alechinsky au musée Granet d'Aix-en-Provence.
Quoi de plus poétique, de plus drôle, de plus profond qu'une belle œuvre d'Alechinsky ?
L'exposition fut un véritable bonheur !

Pierre Alechinsky, Sous le feu, 1967, Centre Pompidou.

Cabanel, la perfection de la chair

Alexandre Cabanel, la Naissance de Vénus, salon de 1863, musée d'Orsay

We dans le sud, et bien sûr, en bonne "dixneuvièmiste" que je suis, je cours au musée Fabre de Montpellier voir l'expo sur Cabanel, peintre académique de la seconde moitié du XIXe siècle.

D'abord, un mot sur le musée Fabre : c'est une belle réussite. Les salles modernes et leur béton brut (un peu froid ?) s'allient bien avec les salles anciennes et avec la façade de pierre rosée de la région. Un bel espace et une belle rénovation.

En 1863, au salon, Alexandre Cabanel présente sa Vénus, clou de l'exposition, qui suscite pour certains l'admiration, pour d'autre le dégoût et la critique. Zola en parle quelques années plus tard comme d'une "sorte de pâte d'amande rose et blanche", tandis que Théophile Gautier, inspiré, écrit dans un journal : "son corps divin semble pétri avec l'écume neigeuse des vagues".
Quant à Napoléon III, il la trouve tellement belle, cette Vénus sensuelle, voire sexuelle, qu'il l'achète presque instantanément.

Mais il faut savoir qu'au même moment que le salon, cette exposition officielle de l'art académique, se déroulait le "Salon des Refusés", après les protestations des artistes plus modernes qui n'avaient pas été acceptés au salon. Napoléon III, dans un geste de bonté ironique, ouvre alors un salon parallèle, qui a à la fois pour but de montrer son ouverture d'esprit, et de laisser les peintres nouveaux se ridiculiser tous seuls, comme des grands...
C'est alors que le jeune Manet, peintre aux dents longues qui souhaitait se faire entendre, présente le Déjeuner sur l'herbe, œuvre qui choqua les partisans de Cabanel, et qui enchanta ses opposants.
Le XIXe siècle, où la contradiction permanente.

Cabanel est l'image parfaite de l'artiste académique : il fait ses études aux Beaux-Arts, remporte le Prix de Rome, part étudier à la Villa Médicis, et devient vite la coqueluche du tout-Paris.

Albaydé, d'après les Orientales de Victor Hugo, 1848, musée Fabre.

Talent à plusieurs facettes, il est décorateur, portraitiste, et bien sûr, peintre d'histoire.
Ses portraits de femmes montrent une perfection d'exécution assez époustouflante, et n'ont pas la froideur qu'on pourrait leur attribuer. Ses femmes ont toujours une étrangeté, une énigme dans le regard qui les rend différentes, uniques.
Ici, une jeune romaine a posé en Albaydé, et elle a comme toutes les autres, un mystère indicible, une aura de femme fatale qui inspira plus tard les symbolistes.

Cléopâtre teste des poisons sur des prisonniers à mort, 1887, Anvers.

Vers la fin de sa vie, il peint l'ultime femme fatale, cruelle, amoureuse, puissante, magnifique, la Cléopâtre de 1887. Toujours la perfection de la chair, du coup de pinceau, mais s'y ajoute comme une inquiétude sourde, une évocation de la douleur et la cruauté, que plus tard Böcklin et d'autres sentiront comme fondamentale.

L'exposition est complète, riche en textes, et constituée d'œuvres venues de loin, pour les plus grand bonheur de ceux qui n'auront pas l'occasion d'aller les voir aux États-Unis par exemple. Muséographie classique, mais franchement colorée, agréable et lisible, tout est fait pour mettre en valeur, et surtout remettre à l'honneur un peintre qui certes n'eut pas la puissance d'innovation des impressionnistes ou l'audace de Manet, mais qui fut à l'époque un roi parmi les rois.
Avec l'exposition sur Jérôme au musée d'Orsay, le monde des conservateurs tente de réhabiliter les artistes académiques. Leur valeur n'est pas à démontrer, mais pour moi, qui ai mis un De Stael en entête de mon blog, il manque à ces artistes une liberté, une passion qu'on peut trouver ailleurs...

La rentrée ?

11 février...
Voilà la date de mon dernier post. La vie, les études, une certaine obsession d'un certain concours, tout ça a fait que mon Eclectikart a été en repos durant pas mal de mois.
Ne pas croire pour autant que je n'ai pas eu de vie culturelle : elle a été à son top niveau cette dernière année, notamment grâce à des voyages à l'étranger, dont je parlerai à l'occasion.
Me voilà donc revenue, et c'est la rentrée culturelle du blog !
A bientôt j'espère !

jeudi 11 février 2010

Juste pour le plaisir...

A Lyon, à l'expo du musée des Beaux-Arts sur les Modernes, coup de foudre pour un Manessier.
La photo est mauvaise mais je ne résiste pas...

Alfred Manessier, Angelus Domini nuntiavit Mariae, 1946, musée des Beaux-Arts, Lyon

Qui est grand ?


Il y a quelques temps, double expérience à Pompidou.

D'abord, Soulages.
Et juste après, la collection permanente féminine du musée.

Questions de taille et de temps aujourd'hui.

Soulages, c'est quelque chose. Dès 1947, une émotion, une force, une présence. Quelque chose de puissant. Les premiers papiers au brou de noix : un signe, une marque.

Puis la présence prend son envol, sûre de sa voie.
Pas de mysticisme ou de religieux chez Soulages, mais il y a définitivement quelque chose de spirituel, et la matérialité de la peinture, du noir si beau, nous mène loin loin dans l'immatérialité. Comme dans une autre dimension de l'art.

Pierre Soulages, Peinture 18 juin 1971.

La phase suivante, de travail du noir complet et de sa matière, même si plus aride, a elle aussi une grande profondeur. Appel à la contemplation de soi dans le noir et ses remous. Et il le dit lui-même : " Je ne demande rien au spectateur, je lui propose une peinture : il en est le libre et nécessaire interprète".

Pierre Soulages, Peinture, 2009.

Supériorité du "grand".
Soulages va rester. Même malgré les modes, les cycles de goût, il va rester. Il a touché à quelque chose d'éternel.
Le temps a déjà fait son choix, et Soulages est toujours là, depuis les années 1940.

Mais qu'en sera-t-il des autres ?
Je parle ici des collections contemporaines autant féminines que masculines du centre Pompidou.
Qui restera ? Qui est un "grand" en herbe ?
Qui est le creuset de l'éternel du futur ?

En flânant dans les salles, je me heurte à un manque profond de "supériorité". Il n'est pas tant question ici de qualité, -elle est certaine chez pas mal d'artistes-, ni même de beauté -il paraît que ça ne compte plus aujourd'hui-...
Mais malgré les goûts de chacun, il m'a semblé que tout cela manquait profondément de vision.

En 1905, on hurle au scandale devant les couleurs violentes de Vlaminck, personne ne comprend, et il n'y a que quelques esprits visionnaires qui pressentent la modernité profonde de l'œuvre.
Sommes-nous pareils ? Aveuglés par ce qu'on sait, par ce qui s'est fait avant ?

Mais qui alors sera le Vollard ou le Durand-Ruel des années 2010 ?
Qui choisit ? Nous ? Les galeristes ? Les autres artistes ? Le temps ? La mode ?
La production et les supports sont devenus si immenses et nombreux, qu'il est difficile de voir ce qui est "avant-gardiste" et ce qui ne l'est pas.
Qu'est-ce qui est nouveau ? Et il ne faut pas me raconter que l'artiste qui a décidé de disposer des petits formes géométriques diverses en carton blanc par terre fait du révolutionnaire, ou même de l'original.

Tout cela me laisse j'avoue assez perplexe, malgré mes efforts pour m'intéresser à l'art contemporain.

Peut-être que ces notions d'originalité et d'avant-garde sont elles aussi obsolètes. Comme la beauté.
Et l'éphèmérité de nombreuses œuvres rend même la notion d'éternel complètement finie.
On ne sait plus vraiment ce qu'est l'art.

Ou alors peut-être que tous ces artistes ne sont qu'une étape qui fait avancer les choses vers la prochaine modernité révolutionnaire, encore à venir.
On serait alors sur le chemin, sur la voie de... la suite.

J'attends avec impatience les" grands" du XXIe siècle !

jeudi 4 février 2010

Paris je t'aime

Ce soir, en passant aux Tuileries, coup de foudre renouvelé...
Coucher de soleil orange et flamboyant sur Paris.
La Tour Eiffel se colore d'un doux rose.
Orsay disparait dans la lumière fulgurante du soleil couchant d'hiver.
Les fenêtres de la rue de Rivoli s'illuminent, elles scintillent en reflétant cet incendie. Le Louvre devient rouge.
De l'autre côté, le ciel est bleu, doucement irisé de quelques moutons blancs...
Arrêt sur image.
Émotion.

Je crois que tous les jours j'aime Paris. De plus en plus.
Sous la pluie, sous le vent, sous la neige, sous le soleil...
Chaque passage à Montmartre me le montre différent. Admiration inépuisable.

Il y a quelque chose. Comme une magie. Plutôt même un ensorcellement.

Paris n'en finit pas de se faire aimer.

Vais-je un jour être lassée de Paris ?
Je pense que non. Maintenant, Paris et moi, c'est pour la vie...