mercredi 6 mai 2009

Du bonheur à Pompidou : Kandinsky parmi nous !

Automne en Bavière, 1908, Centre pompidou.

J'ai mis du temps, mais j'écris enfin sur l'expo Kandinsky à Beaubourg.
Oui, je l'ai vue il y a 2 semaines cette expo, mais j'ai du attendre pour écrire, attendre que son souvenir ne soit plus si aveuglant, et que je puisse être un minimum objective sur ce que j'ai vu...
Le souvenir n'est plus aussi aveuglant. Quant à l'objectivité, hum, il semble bien qu'elle soit impossible, Kandinsky étant un de mes peintres préférés, qui m'a toujours fait sentir des choses incroyables (je deviendrai même voleuse pour avoir un petit bout d'une toile mais chut !)...
D'abord, très belle expo.
Tout est blanc, et les peintures resplendissent dans leur écrin, rien ne dérange la contemplation.
Tout est grand. Il y a de la place pour se reculer, admirer, se reposer l'oeil... L'art y respire. Cette expo a sans doute été prévue pour être un "hit", et la circulation des foules semble possible. Bon point !
Détail déstabilisant et très très réussi : la place des cartels. Ils sont à 2m de haut, au dessus des tableaux ! Ils sont bien lisibles, car écrits en gros, et leur place évite les entassements de personnes tout près d'un tableau : pas besoin de se plier en deux pour lire un écriture minuscule. seul petit défaut : aucune indication sur la technique. Là, mon père me dit que c'est une déformation professionnelle de dire des choses pareilles, mais il a bien du reconnaître que pour des aquarelles, ne pas savoir si le noir est de l'encre ou autre chose, c'est embêtant... Mais il n'en reste pas moins que ce choix muséographique est bon.

Sur Kandinsky, que dire... ?
Les différentes phases de sa création sont clairement montrées. On sent dès les premières toiles que son pinceau et sa couleur le démangent, et qu'il n'attend qu'un signe pour passer aux explosions qu'on lui connaît.
Le plus fascinant chez Kandinsky, ce sont justement ces couleurs. Leur parfaite harmonie, leurs nuances, leurs dégradés... Debout devant une toile comme l'Improvisation 19, de 1911 (Munich), je souris, j'ai le coeur léger, j'entends la musique des couleurs dans ma tête, j'ai envie de rire, de sauter. Poésie et bonheur à l'état pur !
Sa dernière phase, par contre, beaucoup plus géométrique, ne m'a pas beaucoup convaincue. Avec les lignes droites, il perd en fluidité, il gagne en sécheresse, la joie est perdue.
Il n'en reste pas moins que Kandinsky est un des plus grands, qu'on soit fan ou pas...
A voir, à voir absolument : une telle concentration de beauté, de couleurs, de joie tout simplement, c'est à ne pas rater dans une vie !

Fragment 2 pour composition VII, 1913, Buffalo.

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