dimanche 5 avril 2009

Du pop au Palais

Edith Scull 36 times, Andy Warhol, 1963, Fondation Warhol

La semaine dernière, je profite de ma carte du Louvre qui est mon sésame à moi pour aller voir "Le grand monde d'Andy Warhol" au Grand Palais. Attention, on ne comprend le jeu de mots du titre qu'une fois dans l'expo : ce ne sont que des portraits, et de grandes personnalités... Alors ceux qui n'aiment que les soupes Campbells, s'abstenir !!
Les autres, un conseil : allez faire un tour.
Je ne suis pas une fan de Warhol, j'ai toujours trouvé ça divertissant, mais franchement limité comme expression artistique et au niveau du sens.
Mais là j'avoue qu'en sortant, j'étais un peu déstabilisée (un bon point pour l'expo !). Je ne sais pas quoi penser de cette série de portraits. Ils commencent en 1962 avec la série Marilyn, si connue. Puis Warhol continue, il a trouvé une technique, la sérigraphie, qu'il exploite longtemps et avec grand succès. C'est le nouveau portrait officiel à la mode. L'expo classe les portraits en différents types : les stars, les princes et princesses, les artistes, les grands hommes, les hommes riches...
On pourrait vraiment penser qu'ils se ressemblent tous, ces portraits. Mais non. Bien sûr leurs couleurs changent, mais les textures, les poses, les jeux divers sont des variations qui rendent vivant chacun d'eux... Et cette vie qui les caractérise est aussi un paradoxe.
Reste qu'au delà de ça, je n'ai pas compris, je n'ai pas réussi à saisir, à donner un sens à tout ça. J'ai bien pressenti qu'il y avait quelque chose derrière, de plus profond que des portraits de stars en rose et vert fluo, mais quoi ? Derrière le côté paillettes, qu'est-ce que Warhol a voulu dire ? Car malgré tout, ces portraits semblent cacher une angoisse sourde. Celle de l'artiste peut être, fasciné et horrifié à la fois par la mort, qui chercherait à l'éloigner en immortalisant en série ? Ou peut être est-ce celle d'une société tout entière qui cherche son sens, qui a perdu son chemin au milieu des changements fous qui la transforment ? Se raccrocher à un portrait pour ne pas disparaître dans une société de consommation qui écrase les individus... Et là réside le paradoxe avec l'apparence même de ces portraits : ils sont vivants, colorés, joyeux parfois. Mais il reste toujours une tension, un malaise presque morbide qui se dégage de cette galerie... Je ne peux pas aller plus loin, je cherche encore. Mais si j'y retourne et que je trouve le sens que je cherche, je vous le dis, promis !

1 commentaire:

Caroline Chaumin a dit…

hello... quelques indices peut être, dans le Télérama hors série sur les motivations de Warhol, ou ses aspirations... puisque on y découvre le regard des autres sur son travail et les possibles interprétations. Mais le mystère du pourquoi demeure quand meme...