mardi 24 février 2009

Bruges : frites et Renaissance

Week-end à Bruges. Quel dépaysement !
J'étais loin de penser que la découverte de Bruges me ferait tant voyager.
A trois heures de Paris, Bruges est un autre monde, celui du Nord, qui s'ouvre à moi, parisienne et française jusqu'au bout des ongles, pour la première fois.
Tout est différent : les couleurs, l'architecture, les gens, la culture, les plaisirs...
Tout est rose, la brique est partout, qui crée un univers pastel et charmant.
Tout est ancien. Et pas ancien du XIXe siècle, comme c'est le cas à Paris. Mais ancien du XVIe siècle, voire avant... Sur les maisons, des plaques de pierre gravées marquent 1452, ou 1556 !
Tout est en parfaite unité, du centre aux alentours. Mais l'unité a sa diversité bien sûr, car chaque maison est différente de sa voisine, et les toîts en escalier créent un vallonnement, des variations douces à l'oeil du promeneur...
Tout sent la frite et quand Brel chantait "ça sent la bière de Londres à Berlin", j'ai pu changer un peu les paroles : "ça sent la frite, de Bruges à Bruxelles"... Car oui, au delà de tout cliché, Bruges sent la frite, et la gauffre, et si le chocolat ne sent pas, on salive à chaque vitrine de chocolaterie, et elles sont nombreuses...
Tout est petit, vu du beffroi, vu de 88m de hauteur, après 366 marches...
Tout est paisible. Dans certains coins de la ville, on entend seulement les oiseaux et les fers des chevaux sur le pavé, on se sent transporté loin, dans le temps et l'espace. Retour à la Renaissance flamande telle que je me l'imaginais...
Tout est joli, sous le soleil. Tout est suranné, vieux rose, charmant, étonnant, apaisant...
Tout n'a pas perdu de son authenticité, comme à Carcassonne ou ailleurs. Tout est vrai, tout est là. Il semble vraiment que le temps s'est arrêté au XVIIe pour ne plus avancer, et que rien n'a changé. Tout est immobile à Bruges...
Une jolie parenthèse, une balade salutaire dans le temps !

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