mardi 27 janvier 2009

Un sentiment anglais

Séjour de 5 jours à Londres. J'en rentre avec tant d'impressions, d'idées, d'images...
Échantillon de sensations :
J'ai été dans 3 musées, et cette histoire de gratuité de tous les musées donne une sensation étrange de liberté et de démocratie. Ce n'est pas tant de ne pas payer (étant étudiante en art, je ne paie jamais mes entrées dans les musées), mais c'est d'entrer librement. Il n'y a pas de contrôle, pas de passage obligé, chacun vient passer un moment ici où là, discuter, se poser, voir une ou deux oeuvres, ou passer la journée. Mais on s'y sent chez soi, on n'y est pas impressionné, on n'a pas peur d'entrer, d'avancer... Ce qui est loin d'être le cas au Louvre, ou à Orsay, ces "monstres", si riches mais si intimidants !
Ici, cette liberté si simple qui nous est offerte m'a donnée l'impression que les oeuvres sont une propriété de tous, un bien commun à l'humanité que chacun a le droit de partager. Un sentiment d'universel... Simplement de faire partie de cette communauté d'humains qui créent et admirent, qui aiment ou n'aiment pas ! Je ne veux pas paraître sentimentale ou trop idéaliste, et ces ressentis dont je parle ne sont pas venus instantanément durant mes visites. Mais petit à petit, je me suis sentie incroyablement à l'aise à la Tate Modern, au Victoria and Albert Museum ou à la National Gallery, libre d'entrer et de sortir, de revenir ou pas, de ne faire que passer ou de rester deux heures devant "Evening Star" de Turner, de me perdre dans les salles et les couloirs, et de me retrouver en voyant un Sisley ou un Kandinsky...
Une belle expérience, car contrairement à ce que mon cursus pourrait faire croire, je ne me sens que très rarement à l'aise dans les musées, et si j'ai un plaisir immense et insatiable à regarder du beau, cela ne suffit pas...
Mais mon aventure anglaise m'a confirmée qu'un musée peut être une "home sweet home", mais un "home sweet home" commun à tous !

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