mardi 2 décembre 2008

A chaud : Stravinski sous la pyramide

Expérience puissante ce soir au Louvre : Pierre Boulez a dirigé L'Oiseau de feu sous la pyramide.
Le chef d'orchestre connu mondialement a donc fait don de son temps et de son talent aux 2000 personnes assises par terre, sous le ciel parisien, avec l'orchestre de Paris sous sa direction.
L'impression de cette foule rassemblée pour de la musique classique, qui plus est pour une oeuvre un peu difficile, cette pyramide illuminée successivement de rouge, de jaune, de vert, tout ceci a conféré au concert une touche magique. Des jeunes, des moins jeunes, un bébé, qui a largement exprimé son opinion pendant le Premier tableau... Et puis Stravinski. Son oeuvre imagée, puissante... On sursaute à un enflement soudain de l'orchestre, à cette musique parfois brutale et primitive. Puis on s'attendrit sur une mélodie sinueuse pleine de douceur et d'élégance. Et quoi qu'il arrive, on frissonne.
Le souffle de la partition est parfaitement rendu par l'Orchestre de Paris, qui a joué avec justesse et subtilité. Boulez a bien su donné à son public la véritable dimension de cette oeuvre majeure, et pourtant premier ballet du jeune Stravinski. Il m'a semblé que la foule (moi comprise) a mis une bonne dizaine de minutes à rentrer dans l'oeuvre, car le vrai silence a mis ce temps à s'étendre. Mais une fois entrés dans l'atmosphère, nous avons tous vécu ces quelques minutes au rythme lumineux, drôle et vibrant de la musique de Stravinski.
La communion de tous ces gens, la présence de Boulez, les acclamations enthousiastes à la fin, et surtout surtout l'Oiseau de feu... Une soirée marquante, mais trop courte. On en redemande !

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