dimanche 16 novembre 2008

La petite fille de Monsieur Claudel

J'ai lu récemment La petite fille de Monsieur Linh, de Philippe Claudel, paru en 2005 chez Stock. Je l'ai lu en 2h, et si le suspens n'est pas vraiment présent dans le livre, je n'ai pu m'arrêter unefois que j'ai commencé.
L'histoire est volontairement floue : un vieil homme fuit son pays dévasté par la guerre. On se doute qu'il sagit du Viet Nam. Il a avec lui sa petite fille, rescapée d'un bombardement. C'est la seule chose qui lui reste. Dans le pays où ils sont réfugiés, Monsieur Linh et Sang-Diû rencontrent Monsieur Bark, qui vient de perdre sa femme.
Ils ne parlent pas la même langue, ils n'ont pas la même culture, mais le livre est l'histoire de leur amitié, intense et solide. Deux solitudes se rencontrent, deux coeurs brisés se reconstruisent à la chaleur de quelques mots échangés. Dans un monde gris, indéfini, une ville neutre, ils redonnent un peu de couleur à leurs vies.
L'épure de l'écriture n'a d'égale que la sobriété de l'histoire. Philippe Claudel ne s'embarasse pas de phrases inutiles. Il décrit horreur et joie avec la même simplicité et c'est sans doute cela qui évite à l'ensemble de tomber dans le pathos ou le cliché.
Si le livre est agréable à lire, on peut se demander si il a une réelle profondeur, une "utilité". Après m'être dit qu'il était un peu léger, trop léger, j'ai décidé de l'interpréter tel que je l'ai ressenti : une histoire simple qui plaide pour un peu d'humanité dans un monde où elle est trop rare.


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